Bounacer
Le toit du Moyen Atlas
Le SIBE de Bounacer
Il s’agit d’une haute montagne calcaire du jurassique qui culmine à 3340 m plus hauts sommets du Moyen Atlas. Le massif constitue le site le plus original sur le plan floristique dans le Moyen Atlas. Versant sud plus aride à relief très accidenté à la limite sud-ouest , site paysager exceptionnel avec le cirque d'Aâtchana. Ce SIBE (Site à interêt Biologique et Ecologique) recèle de nombreux éléments floristiques endémiques: 60 espèces, 19 sous espèces et 13 variétés endémiques marocaines sur un total de 556 espèces, 68 familles et 283 genres pour le pays. Parmi les écosystèmes on trouve : la Cédraie qui est dépérissante, très dégradée et sa régénération quasi-absente, Thuriféraire: Etat très dégradé, éteint, régénération absente, la Chênaie verte: très dégradée, régénération absente, Xérophytaies: peu dégradées et la Pelouse sommitale: riche en éléments floristiques. On constate que la biodiversité floristique est exceptionnellement élevée sur les sommets.
Ouled Ali
La commune territoriale Oulad Ali Youssef, est située sur les contreforts orientaux du Moyen Atlas, car elle tire son nom de l'un des saints appelé "Ali ou Youssef", le premier homme à s'installer dans cette région, selon la narration orale. La communes a été créé en 1959 selon la division administrative des communautés. La communauté contient des ressources naturelles (eau, forêt et sol). Malgré la difficulté du terrain et la rigueur du climat, la population actuellement sédentaire a accumulé des connaissances et de l'expérience depuis l'Antiquité pour faire face et s'adapter à l'environnement montagnard, à travers la pratique de diverses activités telles que le pâturage et l'agriculture irriguée, en plus des déplacements à la recherche de pâturages pour le bétail. Là où les caractéristiques climatiques, géologiques, forestières et humaines qui distinguent la région ont connu plusieurs évolutions et transformations à la lumière des changements climatiques (inondations, sécheresse). En outre, le dilemme du climat a entraîné une diminution des ressources en eau et d'autres ressources naturelles, avec accentuation de la migration de la population ces dernières années et son installation dans les villes voisines, ce qui a affecté négativement la population et sa stabilité psychologique et sociale, et la conséquence augmentation de la pauvreté, de la marginalisation et de l'isolement en l'absence d'une vision globale du développement local.
Tssiwant: L'habitat du rapace
Le mot "Tsiwant" veut dire en Tamazighte un oiseau rapace prenant pour nid, les hauteurs surplombant le village et dont le nom serait l'épervier .
Ici, Tassant n’est qu’un ensemble de petits villages ancrés dans les parois rocheuses de la montagne
Une petite rivière qui prend source à "Tittawine" en montagne les alimente en eau potable, après sa sortie d’un canyon de 2 km environ, appelé "Taghacht".
Les habitations y sont édifiées de part et d'autre de la rivière en dehors du périmètre irrigué (culture en terrasse,formée de parcelles bordées par comme principal arbre fruitier,le figuier).
Pas très différents des Ouled Ali et Ait Hassan, les habitants de "Tsiwant" (Ait Tsiwant) sont semi nomades; ils vivent de deux ressources principales:
-la céréaliculture pratiquée en irrigué mais surtout en bour, en montagne.
-et l'élevage extensif d'ovins et caprins qu'ils pratiquent en transhumance entre les plateaux de la "Moulwiya" et "Dahra" en hiver et la montagne (Adrar) en été.
Calendrier agricole au pays des champs suspendus
En longeant le grand ravin à proximité de Oued Ali, on trouve la tribu d'Ait Hassan: Bâtisseurs des jardins suspendus, qui charment le regard, dans une vue qui force à s'arrêter et à réfléchir. Ces gens sont créatifs en transformant les pentes de la montagne en terrasses agricoles, qu'ils cultivent pour vivre ! Un calendrier rigoureux est suivi à la lettre dans la zone: En Février: Labour en zone bour et irriguée pour semer le blé et l'orge, c'est un semis précoce des céréales qui sont dites «amenzou». Mars: Plantation des légumes dans le secteur irrigué. Avril: Sarclage des champs de blé et d'orge. Mai: Entretien des cultures de printemps, on prépare également le terrain réservé aux semences de maïs. Le maïs ainsi semé tardivement s'appelle «mazoûz». Août: C'est l'époque de la moisson des céréales en zone bour et irriguée. Septembre: Dépiquage et vannage des grains ainsi récolte des Légumes. Octobre: C'est l'époque de la moisson du maïs. Le cycle annuel se ferme en fin octobre avec le retour de la période des labours en février. On laisse reposer le sol pendant tout l'hiver jusqu'à l'arrivée du printemps. En résumé: l'économie locale est basée essentiellement sur l'agriculture (céréales et légumes destinés à l'autoconsommation) et l'élevage (caprins et ovins qui s'alimentent par pâturage dans les parcours et forêts à proximité).