top of page

EL MERS

CENTRE SPIRITUEL

Des Ait Seghrouchen

El Mers est considéré comme " pays des Chourafa Aït Seghrouchen de Sidi Ali "qui sont connus par leur bravoure et leur courage à travers les siècles.

Les Ait Seghrouchen sont très attachés à leurs terres et traditions, ils gardent toujours un respect profond pour leur culture et pour leurs origines.

LE SEGHROUCHNI

Selon une description française

La nature a fait les hommes à son image. Sur ce fond de montagnes farouches, nous admirons le visage de l'homme qui est devant nous et qui porte sur ses traits la noblesse du Tichoukt natal. Il appartient à l'une des plus fameuses et des plus intéressantes confédérations du Maroc berbère. C'est un Serhroucheni de Sidi Ali. Goumier pendant la dernière guerre, il a, comme ses frères de race, donné largement la mesure de son héroïsme et de sa fidélité au cours des campagnes d'Italie, de France et d 'Allemagne. Il est de ceux que nous avons tant de fois admiré, chaussés de naïls, vêtus de la djellaba brune, coiffés de la Rezza noire et portant sur l' épaule le fusil –mitrailleur, sur les champs de bataille si éloignés de son pays natal, il a montré ses qualités exceptionnelles de guerrier. Il fut tel qu'étaient ses aïeux dans leur montagne, méprisant la mort, sensible à la griserie de la poudre. Ii est né au-milieu des coups de feu, il a été élevé à la mode spartiate dans un creux de rocher, habitué au froid, à la fatigue et à la faim. Ses parents connaissant les moindres recoins de la montagne, ses replis, ses cavernes, ses ravins. Ils défendaient leur vie envers et contre tout.

333221225_575532047842042_5528802837177882991_n.jpeg

Ils ont écrit leur histoire sur la pierre !

160 Millions d'année

Les premières découvertes de dinosaures au Maroc ont été effectuées dès 1927 par le géologue Henri Termier dans le Moyen Atlas oriental près de la commune d’El Mers. C’est à cet endroit, dans des couches du Jurassique moyen, datant de cent soixante millions d’années, que quelques années plus tard A.F. de Lapparent, le pionnier français de l’étude des dinosaures, allait extraire les éléments de plusieurs portions de squelettes d’un gros dinosaure sauropode qu’il décrivit sous le nom de Cetiosaurus mogrebiensis.

Les principaux sites qui continuent de dévoiler leurs secrets petit à petit à El Mers sont : Assif  Sheb wouchene, Assif Targhzout, Oued Boukhamouje, les sites de Tasra, Jebel Tissenfelt et Tamguert Iktaaïn.

AMERRAS

Légende du gardien 

Certaines légendes disent que le nom " El-Mers " est dû aux premiers habitants de ce territoire qui étaient nomades, se déplacèrent souvent à la recherche de l'eau et des pâturages ; pour cela, ils creusèrent des silos et des caves pour stocker leurs céréales et leurs biens qu'ils ne pouvaient pas transporter avec eux; ces lieux de stockage s'appellent "El-Mers", les nomades laissent une garde sur ces lieux que l'on appelle" Amerras ".

El-Mers est devenu le Centre administratif des douars environnants, il comprend un souk hebdomadaire, une poste, un dispensaire, une école et des locaux administratifs.

El-Mers est la première station du voyageur, qui, à partir duquel il peut visiter tous les douars qui l'entourent, où il prendra connaissance du dialecte, des coutumes et de la vie rurale de la région.

Quand le voyageur prend la route pour se rendre à El-Mers, il doit en tout cas s'arrêter à Boulemane " la ville combattante " du moyen atlas, qui défie aussi les rigueurs de l'hiver. Le voyageur doit continuer sa route à travers plusieurs localités : Oumjniba, Aït Ben Moussa , Serghina etc..., jusqu'à la source d'Athia, une source d'eau minérale qui traite les maladies ophtalmiques, dermiques et rénales. En fait, c'est une source qu'il faut visiter.

Quelques kilomètres encore à parcourir à travers un beau paysage montagneux avant de rentrer au village d'El-Mers du côté Sud, et ce, après avoir parcouru 50 kilomètres à partir de Boulemane.

Le voyageur doit remarquer avant sa rentrée à El-Mers, le cimetière et  les tombeaux des Saints ainsi que les minarets des mosquées, il comprendra bien que c'est un pays de religion islamique.

TAMZYIDA

la Zaouia "18 Damen"

Le Douar Taghzoute est le siège de la Zaouia "18 Damen" veut dire la Zaouia des "18 garants", elle est un asile sacré héréditaire qui se retransmet de père en fils depuis l'époque de Sidi Ali Ben Yahya. Ces "18 garants" étaient des saints disait-on qui garantissent tout ce qui a rapport à la gérance et la bonne marche de la Zaouia.

La Zaouia est une sorte de tente appelée "TAMZYIDA" veut dire "Mosquée" elle est déménageante, selon le mode de vie des gens de la Tribu qui étaient presque des nomades toujours en déplacement. La Zaouia est un lieu où on faisait des prières collectives et individuelles à chaque fois que le muezzin appelle à la prière, comme il est le cas de toutes les mosquées,

La  Zaouia jouait un rôle très important sur tous les  plans, social, culturel, économique, politique et religieux au niveau de la Tribu des Aït Seghrouchen et aussi même au niveau des tribus voisines, ce rôle consiste à régler pacifiquement des problèmes de tout genre (pillage, contestation etc), sans avoir recours aux autorités concernées, surtout au temps de Siba et du protectorat. Des gens maltraités ou dépouillés de leurs biens par des agresseurs impitoyables, viennent chercher asile en ce culte pour leur rendre leurs biens et leur dignité, par l'intermédiaire des dirigeants de la Zaouia, ces exploiteurs oppressifs qui leur ont causé de la pillerie ou autres controverses, se voient forcés d'accepter la conciliation de peur qu'ils  leur arrive du mal.

TASSIRT

Un moulin séculaire

Beaucoup des Ayt makhchoun à El Mers ont été perfectionnés dans la fabrication des articles ménagers, des cuillères, des marteaux, et certains ustensiles tels que les soucoupes et les outils paysans, tels que les araires, etc. Parmi eux étaient maîtres dans la fabrication des serrures en bois, et les roues (hélices), qui ont été gérés avec le courant de l’eau pour faire tourner les moulins pour moudre et écraser les grains de toutes sortes, ceux ci ont été mis en place à côté des sources d’eau.

Parmi ces moulins, on trouve un très ancien à Ayt Makhchoun, les datations de l'édifice selon la population locale, remontent au 18ème siècle.

TAZROUT TAMRABET

La roche sacrée

Tazarout Tamrabat : ou le rocher sacré en arabe, et c'est un énorme rocher d'une hauteur d'environ 10 mètres, il est également situé près de la vallée de Douar Sidi Hssayne, et la légende raconte ceci à son sujet : Comme Sidi Ali ben Yahya avait l'habitude de prier là-bas près de la vallée, alors certains ennemis haineux ont décidé de tuer le saint, en poussant cet énorme rocher du haut de la montagne sur lui. L'histoire rajoute du suspense, il y a des trous sur la face du rocher, La légende dit que ce sont les traces des doigts des Sidi Ali ben Yahya lorsqu'il a serré la roche par sa main pour l'arrêter. A une époque pas si lointaine, et avec le témoignage des riverains, on disait que de ces trous du rocher jaillissait de l'eau.

241967864_10225810879833902_1259927872325113498_n.jpeg

BOUKHAMOUJ

Un obstacle pénible face à l'envahisseur

L'auteur de la biographie d'HENRY DE BOURNAZEL racontait:

" Le maréchal Lyautey veut achever, à tout prix, au cours de l’année 1923, la réduction de cette tache de Taza défendue par la nature la plus sauvage et la plus chaotique plus les tribus guerrières des Marmoucha et des Ait Seghrouchen. Il tient au sud la grande vallée de la Moulouya. A l’est, du côté de Fez, il tient maintenant la vallée l'oued Guigou jusqu’à cette fameuse SKoura où nous n’avons pu entrer encore. Ce qu’il faut conquérir, c’est le chemin de l’oued Serghrina qui rejoint l’oued Guigou après avoir contourné le massif de Tichoukt. Prendre EI-Mers qui domine cette vallée, c’est s’ouvrir la route qui, à travers la montagne, rejoint Skoura. C’est encercler ce terrible massif du Tichchoukt qui sert de repaire aux dissidents, et c’est couper en deux les forces ennemies. C’est aussi les reléguer sur les sommets ou dans les hautes vallées, presque toute l’année couvertes de neige, et les contraindre ainsi à faire leur soumission."

L'HOMME ET LA NATURE

Des sentiers magiques avec le Tichoukt Trip Club

AWAL AMAZIGH

Le pays des artistes poètes

Poésie 

Poème de Mohammed Bouajeb, natif d'El Mers, au sujet de la résistance de Tichoukt face à la colonisation française.

Poème écrit le 9 Juin 2013

Ahidouss

Un extrait de l'Ahidouss des Ait seghrouchen, Groupe Izmaouen, Tilmitat, Commune El Mers.

Au festival des cerises à Sefrou

Tamawayt

Une Tamawayt chantée par le poète amazighe Mohammed Abziz, originaire d'El Mers des Ayt Seghrouchen.

Le lieutenant J. Goudard, chef du bureau des affaires indigènes à Skoura, partageait une étude sur les bijoux de la région en 1927 :

« La plupart des bijoux portés dans la Tâche de Taza étaient fabriqués par des orfèvres juifs de Sefrou et d’El Mers des Ait Seghrouchen, et vendus sur les marchés de la montagne : Souk El Khemis d’El Mers, Souk d’Almis des Imarmouchen, Souk Et Tnine des Ighezran et des Ait Aâlaham, Souk des (Iguellouan) de Skoura.

BIJOUX JUIFS

Beautés du temps jadis

Arrivés à El Mers an début du règne du sultan Sidi Mohammed, les israélites venus de la Moulouya et de Séfrou fondèrent, en pleine montagne des Ait Seghrouchen, un mellah important qui abrita plus de soixante familles.

Parmi les artisans de toute sorte, forgerons, quincaillers, savetiers, chaudronniers, fabricants de savon, se trouvaient plusieurs orfèvres, dont le plus réputé fut Mahklouf Ben Yahia, venu de Midelt vers 1860, et dont les bijoux d’argent étaient très recherchés, même par les Ait Ouaraïn et les Ait Youb.

Les orfèvres d’El Mers achetaient, à Fès, les lingots d’argent nécessaires à leur travail. Ces lingots étaient payés par un poids égal de douros hassanis »

Bijoux juifs
taseddit ihfayden-colorized.jpg

« Les bijoux décrits dans cette étude sont des bijoux de fabrication ancienne, que les jeunes femmes ne portent actuellement plus, préférant se parer de bijoux modernes achetés dans les villes. Seules, quelques « beautés du temps jadis », les exhibent encore, ce qui excite souvent, au cours des fêtes berbères, la verve des chanteurs d’Ahidous.

Voici un exemple de ces chansons entendues chez les Aït Seghrouchen :

"iya ousmoun inou anakouss iâjbakh Adaytenth iherrch llaykaz Ggoul"

"Elle a mis, mon amour, la sonnette (de la Taseddit), et ça me plaît. 

Quand elle se remue, ça creuse mon cœur. "

tikherssine-colorized.jpg

DES FEMMES ARTISTES

l'ingéniosité de l'âme berbère.

L'artisan berbère a cherché ici cette inspiration dans les objets qui l'entourent : représentation de la tente, de la boutique. Reproduction des pattes de colombe, des traces de chacal. Des grains de colliers, des serrures, des cous de chameaux, des moutons berbères, des chèvres, des amulettes, des piquets de tente.
Il en résulte une œuvre naturellement naïve mais harmonieuse cependant, tous ces objets étant traités dans une certaine abondance où se révèle l'ingéniosité de l'âme berbère.

Le contenu de certaines parties de cette page a été inspiré du site web : http://www.elmerss.eb2a.com/
 

bottom of page